21 Avril 2015
Lire plus vite permet de
Nous avons tous une vitesse de confort qui nous donne l'illusion de mieux comprendre. Dès que nous accélérons, nous avons l'impression de perdre le sens.
Nous sommes étonnés de ne pas retenir ce que nous venons de lire. Nous prononçons des mots dans notre tête comme s'il s'agissait d'une formule magique mais la lenteur du processus endort l'esprit qui se rebelle : Nous voilà déconcentrés et nos yeux glissent sur le reste de la page.
Prononcer des mots dans sa tête est une activité linéaire. Ce n'est pas le fonctionnement naturel du cerveau. Nous pensons par associations. D'où l'intérêt des cartes mentales (Mind Mapping) qui modélisent le fonctionnement de la pensée.
Reconnaissance visuelle
Le neuroscientifique Stanislas Dehaenne soutient que pour lire, nous recyclons les neurones dédiés à la reconnaissance visuelle. Pour déchiffrer, nous avons dû emprunter la voie des sons parallèlement à la voie lexicale qui permet d'aller directement au sens. Or, notre reconnaissance visuelle est instantanée. Nous reconnaissons un visage en millisecondes. Le décrire prend beaucoup de temps et ne favorise pas le rappel. La répétition verbale de ce que nous venons de lire ne garantit pas la mémorisation.
C’est l'association qui permet de retenir.
Et la pensée associe plus facilement des images que des phrases.
La lenteur endort l’esprit et diminue considérablement ses performances. Alors, il s’évade et présente à l’imagination mille choses beaucoup plus attrayantes que cette page déclarée ennuyeuse.
Saisie instantanée de l’information
L'étape 3 de la Photolecture opère une saisie instantanée de l’information.
En ce sens, elle est conforme au fonctionnement du cerveau. Cette information revient à la conscience grâce aux étapes 4 et 5 de la méthode.